Le guide de l’immobilier équestre : lieux de préservation du patrimoine

Pour les passionnés de disciplines équestres projetant de reprendre ou de créer un haras pour vivre au quotidien leur passion des chevaux, des domaines sont en vente dans de nombreuses régions. Patrimoine, engagement, démarches, l’immobilier équestre a ses spécificités
Sommaire

Immobilier équestre et patrimoine historique : le cas des haras

L’immobilier équestre englobe de nombreux types de biens. Parmi eux, on trouve les haras et les propriétés équestres aux profils différents. Bien loin des centres équestres, les haras sont des lieux où l’on sélectionne les meilleurs chevaux pour faire perdurer les races équines. 

L’Histoire des haras

Par définition, le haras est le lieu où l’on pratique l’élevage de chevaux pour la reproduction et l’amélioration de l’espèce.

 

Un peu d’étymologie

Au XIIe siècle, le terme “haraz”, signifie « troupe d’étalons et de juments destinés à la reproduction ». Il serait issu de l’ancien scandinave “hârr”, « qui a le poil gris », en raison du grand nombre des chevaux à robe grise.

 

Les premiers haras ont été fondés par Colbert, sous Louis XIV. À l’époque, l’administration des haras nationaux vise à limiter l’importation de chevaux pour renforcer les écuries royales.

 

Depuis le 1er février 2010, les haras nationaux ne gèrent plus aucune activité d’étalonnage public. Cette mission étant désormais assurée par les propriétés équestres privées. Cette modification profonde est due à la création de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), qui regroupe les Haras nationaux et l’École nationale d’équitation (ENE).

Les grands haras en France

Aujourd’hui, la marque “Haras nationaux” joue un rôle dans la préservation du patrimoine architectural et historique équestre.

 

15 haras nationaux subsistent sur le territoire français à ce jour. Ils sont répartis dans une dizaine de régions en France et sont gérés par l’IFCE ou des collectivités territoriales.

 

Si on compte des haras publics et privés dans toute la France, certaines régions comme la Normandie sont considérées comme terres de cheval. On pense notamment au Haras national du Pin (Orne), le plus grand avec ses 1000 hectares. Ce type de domaine est exceptionnel et c’est un véritable bijou architectural.

Domaines équestres en France : la richesse d’un patrimoine historique

Abbayes, couvents, monastères, longères, fermes, tous les lieux possédant suffisamment de terrain peuvent être transformés en propriétés équestres. C’est la raison pour laquelle certains haras sont, encore aujourd’hui, installés dans des abbayes, comme le Haras national de Cluny.

La transmission d’un patrimoine

De nombreux domaines équestres sont disponibles à la vente. De quelques hectares à plusieurs dizaines, ils sont les symboles de l’âge d’or du cheval. Qu’il s’agisse de petites propriétés pour faire naître quelques poulains par an ou de biens visant à produire de futurs champions, ces domaines jouent un rôle dans le patrimoine équestre historique et architectural.

 

Investir dans un haras, c’est d’abord assouvir sa passion pour le monde équestre mais c’est aussi transmettre un patrimoine emprunt d’Histoire et de tradition.

Propriétaire d’un haras ou d’une propriété équestre : un engagement au quotidien

Chaque haras élève les races de chevaux (Cob Normand, Percheron, Selle français, pure-sang arabe, etc.) qu’il souhaite selon sa discipline (saut d’obstacles, course, dressage, attelage, débardage, etc.) de prédilection ou par simple amour de la race. Certains poulains et pouliches seront sélectionnés pour la reproduction, quand d’autres seront destinés aux différentes disciplines équestres.

 

Être propriétaire d’un haras ou d’une propriété équestre est un engagement quotidien et une responsabilité, tant envers les chevaux que le patrimoine immobilier.

Gérer les stocks de nourriture et de fournitures, recruter le personnel compétent pour le débourrage, la monte, l’entraînement, l’entretien des locaux et des pâtures demandent un investissement de chaque jour.

 

De même, la gestion des saillies et des naissances jusqu’à la vente des poulains nécessite d’être réellement passionné par les équidés.

 

Aujourd’hui, posséder un haras contribue à perpétuer la tradition et à faire perdurer l’art de vivre équestre à la française. Les haras privés font naître des étalons et des juments de grandes lignées, qui brillent en compétitions équestres ou par leur ascendance de renom.

Haras et propriétés équestres : quelles obligations ?

Démarches et conditions d’élevage, la création ou la reprise d’un haras nécessite des démarches administratives auprès de l’IFCE.

Les démarches administratives pour les propriétaires de haras

Tout cheval doit être enregistré auprès du SIRE (Système d’Information Relatif aux Equidés) dans les 12 mois suivant sa naissance. L’exploitation d’un haras doit être déclarée à l’IFCE et son propriétaire doit tenir un registre d’élevage mentionnant les caractéristiques de l’exploitation, le suivi des mouvements (naissance, décès, entrée, sortie) et l’entretien des chevaux (soins apportés, interventions vétérinaires, etc.).

L’élevage équin en France relevant du Ministère de l’Agriculture, il faut justifier de diplômes agricoles ou d’une expérience de 5 ans au cours des 15 dernières années.

Les conditions d’élevage dans les haras

Lorsqu’on aime les chevaux, on sait à quel point ils sont proches de l’Homme et combien ils lui sont fidèles. Aussi, les haras et propriétés équestres mettent un point d’honneur à offrir aux équidés élevés sur leurs domaines des conditions de vie exemplaires.

 

Le saviez-vous ?

On compte environ 1 hectare par cheval pour assurer le bien-être et le bon développement de l’animal. L’important est que le terrain soit suffisant et de qualité pour accueillir les chevaux en pâture. 

 

Pour élever des chevaux, la superficie de pâtures compte avant tout. Aussi, il n’est pas nécessaire de disposer de boxes individuels. Les chevaux peuvent être placés dans des stabulations.

Le foin, la paille, les granulés, nécessitent un lieu de stockage au sec et ventilé. Une grange, un hangar ou même un ancien corps de ferme peuvent suffire.

 

Dans certains cas, et selon le but du propriétaire, le haras peut aussi être équipé d’abris dans les prairies, d’une aire de douche, d’un rond de longe (pour le débourrage), d’une carrière. Dans certaines régions, en raison des conditions météorologiques, un manège peut être construit.

Enfin, toujours selon les choix d’exploitation du haras, certains propriétaires ont besoin d’une sellerie, de locaux administratifs, d’un parking, de vestiaires.

 

Qu’il s’agisse du propriétaire lui-même et de sa famille ou de personnel employé, il est indispensable de prévoir des bâtiments dédiés au logement. En effet, la présence humaine est nécessaire pour assurer la sécurité des chevaux.

 

Sources

https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9H0167

https://www.ifce.fr/haras-nationaux/patrimoine/

https://equipedia.ifce.fr/economie-et-filiere/culture-et-patrimoine/evolution-des-haras-nationaux

https://www.ffe.com/pratiquer/disciplines

https://www.france-haras.fr/

https://www.equestrian-immobilier.com/2020/11/18/constructions-equestres-en-zone-agricole-et-naturelle/

https://www.equestrian-immobilier.com/2020/11/10/installation-structure-equestre/

https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/orne/video-dans-les-coulisses-du-haras-du-pin-versailles-du-cheval-2823644.html

https://nossites.vendee.fr/haras-de-la-vendee/histoire-du-haras/un-haras-national

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02457687v1/file/M1820183997_CHARRIERCecile.pdf

https://thehorsemap.com/2021/03/31/histoire-haras-nationaux/

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