De nombreux chasseurs se posent des questions sur la chasse au dahu. On entend beaucoup de choses fausses et erronées à ce sujet. Alors, pour rétablir quelques précieuses « vérités », voici les réponses aux 7 idées reçues les plus répandues.
1. Le dahu est un animal mi-chèvre, mi-renard
Certaines personnes, qui prétendent avoir vu le dahu, font croire qu’il s’agirait d’un animal hybride entre la chèvre et le renard. Rien n’est plus faux ! Le dahu (Dahutus Levogyrus ou Dextrogyrus pour les intimes) est un mammifère de l’ordre des ongulés artiodactyles (Artiodactyla). Il appartient à la famille des bovidés, du genre Capra, et ressemble davantage à un chamois ou un bouquetin, plus qu’à tout autre animal.
À l’âge adulte, le dahu (aussi orthographié dahut) mesure de 100 à 160 cm. Sa hauteur au garrot est de 80 à 120 cm pour un poids moyen de 40 kg. L’espérance de vie du dahu peut atteindre 15 à 18 ans. La couleur de sa robe varie au fil des saisons. Brun clair en été, son manteau vire au brun marron l’hiver pour s’adapter au froid.
2. Le dahu vit uniquement dans les montagnes
Le dahu est un animal qui vit en haute montagne. En France, on le rencontre dans les Alpes, les Pyrénées, le Massif central, les Vosges, le Jura, le massif de la Vanoise en Savoie, ou encore dans le Parc naturel régional du Morvan en Bourgogne. Mais contrairement à une croyance répandue, le dahu ne vit pas seulement sur les collines et les versants montagneux. On trouve aussi une espèce semi-aquatique, dont les pattes les plus courtes sont palmées, le long des berges de la Loire et dans les marais de Camargue. Son environnement aurait, semble-t-il, influé sur son évolution physique au fil des siècles.
3. Le dahu est farouche et solitaire
Bien que sauvage et plutôt craintif, le dahu est un animal sociable qui vit en petit troupeau. Il est aussi très curieux. Pour preuve, il suffit de l’appeler, ou mieux d’imiter le cri du dahu, pour qu’il se retourne, ravi que quelqu’un s’intéresse à lui !
4. Le dahu est un animal maladroit
Alors oui, le dahu a la particularité d’avoir les pattes plus courtes d’un côté que de l’autre. C’est pourquoi il ne peut avancer que dans un sens et ne peut faire demi-tour sans risque de chuter dans la manœuvre. Néanmoins, cette bizarrerie anatomique lui permet d’évoluer à flanc de montagne avec une dextérité remarquable.
5. La chasse au dahu est compliquée
Il existe plusieurs techniques de chasse en battue du dahu. La méthode la plus simple consiste à frapper un arbre avec un bâton pour attirer l’attention de l’animal. En se retournant, ce dernier perdra l’équilibre et roulera jusqu’au pied de la montagne, où les chasseurs tiennent un sac pour l’attraper.
6. La chasse au dahu est interdite
Classé « en danger critique d’extinction », le dahu est une espèce protégée, dont la chasse est interdite. Ce qui n’empêche pas certains braconniers un brin fantasques de chasser le dahu malgré l’interdiction. D’autres « chasseurs de dahu », non moins facétieux, proposent des jeux de piste pour prendre le fameux gibier en photo, sans fusil et sans mise à mort de l’animal bien sûr. Attention, le dahu est un animal nocturne qui ne sort que la nuit. Ce qui explique que beaucoup de photos sont généralement floues, si bien que certains s’interrogent sur la véracité de ces clichés.
7. Le dahu est un animal imaginaire
Devant l’extrême difficulté d’approcher cet animal légendaire, ou tout simplement de le photographier (quasiment toutes les tentatives se soldent par un échec), les sceptiques et autres incrédules se mettent à douter sérieusement de l’existence même du dahu. Histoire à dormir debout et canular pour certains, légende vivante de nos montagnes pour les cryptozoologues, chacun y va de sa théorie. Toujours est-il qu’un musée lui est consacré à Bernex, en Haute-Savoie, pour rétablir la vérité et y voir plus clair.
Plus d’information avec notre expert en
domaine de chasse Martial Renaud
