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Forage de puits : l’importance de l’étude de sol

Sommaire

En tant que propriétaire d’un terrain, il est possible de faire un forage du sol pour créer un puits. Mais sous quelles conditions ? Le forage géotechnique permet d’accéder à l’eau souterraine et consiste à creuser un trou vertical dans la terre jusqu’à atteindre une nappe phréatique, offrant ainsi l’autonomie en eau. Le forage permet de profiter d’une eau plus propre et moins susceptible d’être contaminée.

Un tel projet représente un investissement important nécessitant l’intervention d’une entreprise spécialisée et d’analyses en amont.

L’étude du sol en amont du forage d’eau

En France, l’étude de sol n’est pas obligatoire pour tous les forages de puits. Cependant, elle est fortement recommandée si le forage excède 10 mètres de profondeur ou si le sol est argileux, sableux, voire instable. Dans les zones à risques de contamination de l’eau, l’étude géotechnique devient aussi obligatoire.

N’oublions pas que l’étude de sol permet avant tout de garantir la sécurité du chantier, la faisabilité du projet et la qualité de l’eau.

La caractérisation hydrogéologique : définir la nature du sol

La caractérisation hydrogéologique est une étape essentielle du forage d’un puits. Elle vise à déterminer les propriétés hydrogéologiques du sol et des formations géologiques rencontrées dans la zone de forage. Cela permet : 

  • d’évaluer le potentiel en eau du site ;

  • de définir les dimensions optimales du puits ;

  • de définir la profondeur, l’épaisseur et la perméabilité des nappes phréatiques ;

  • d’estimer le débit d’eau disponible et la qualité de l’eau.

Cette phase de collecte d’informations et de reconnaissance sur le terrain peut être effectuée par : 

  • un bureau d’études géotechnique ;

  • un hydrogéologue ;

  • l’entreprise qui assurera le forage.

L’étude géotechnique

L’entreprise chargée de l’étude de sol étudie la géologie locale, les cartes hydrogéologiques, les données des puits existants ainsi que les plans cadastraux et les éventuelles servitudes (privées ou publiques) du terrain.

L’étude de sol passe aussi par une observation des sols et de la végétation du terrain à forer. Le sondage du sol permet de définir son type et sa capacité à résister au forage.

Pour ce faire, le bureau d’études géotechniques ou l’hydrogéologue prélève des échantillons du contenu du sol. Ces échantillons sont ensuite analysés afin d’identifier la nature et d’éventuels contaminants.

À l’issue de ces analyses, le professionnel réalise une modélisation du sol incluant les différentes couches géologiques et la profondeur des nappes phréatiques.

Cette modélisation permet d’évaluer les risques du forage et de définir la stabilité du terrain en envisageant de potentiels affaissements.

 

La qualité de l’eau

Avant de procéder au forage, il est indispensable d’analyser la qualité de l’eau. Cette étape permet d’évaluer sa potabilité et de déterminer les traitements nécessaires pour la rendre potable, le cas échéant.

Sont analysés le pH, la conductivité, la présence et la quantité de métaux, de bactéries ou encore de pesticides, d’hydrocarbures et tout autre polluant.

L’aspect juridique et administratif du forage de puits : réglementation et autorisations

Quelle réglementation s’applique au forage d’eau ?

En France, la réglementation applicable au forage d’eau est complexe et dépend de plusieurs facteurs, notamment la profondeur du forage, la localisation et l’usage de l’eau prélevée.

Le Code de l’environnement fixe les règles générales relatives à l’utilisation des eaux souterraines. Il impose une déclaration ou une autorisation pour tout prélèvement d’eau souterraine, quelle que soit sa profondeur.

 

Bon à savoir

Les seuils et les démarches administratives varient selon l’usage de l’eau : domestique, agricole, industriel, etc.

 

Le Code minier, quant à lui, ne s’applique qu’aux forages de plus de 100 mètres de profondeur. De tels forages nécessitent une autorisation d’exploitation délivrée par la préfecture.

 

Enfin, le plan local d’urbanisme (PLU) peut imposer des restrictions supplémentaires au forage d’eau, comme l’obligation d’une étude de sol. C’est pourquoi vous devez consulter le PLU de votre commune avant tout projet de forage.

 

Les zones de protection des nappes phréatiques

Ces zones peuvent être définies autour des points de captage d’eau potable et le forage y est soumis à des restrictions plus strictes. Pour savoir si vous êtes concerné, rapprochez-vous de votre mairie ou de l’Agence de l’eau.

 

Quelles autorisations faut-il pour forer un puits ?

Vous devez déposer votre demande d’autorisation de forage en mairie ou en préfecture, selon la profondeur du forage. Votre dossier doit comporter une étude de sol et une notice descriptive du projet.

 

Bon à savoir

Tout forage, quelle que soit sa profondeur, doit être déclaré auprès du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM). La déclaration peut se faire en ligne, via le formulaire CERFA n°13838*04.

 

Les techniques de forage de puits 

Le choix de la technique de forage d’un puits est crucial pour la réussite de votre projet. Il est donc fortement recommandé de faire appel à une entreprise spécialisée qui vous proposera la solution adaptée au terrain, au type de puits et à votre budget.

Le forage par percussion

Technique traditionnelle, le forage par percussion consiste à percuter le sol pour le briser. Il est parfaitement adapté aux terrains meubles et peu profonds.

Le forage rotatif

Plus moderne, cette technique offre une grande précision grâce à la tarière rotative utilisée pour creuser. Le forage rotatif se prête à tous types de terrains et de profondeurs.

Le forage par air comprimé

L’air comprimé est injecté dans le sol à travers un marteau perforateur ou un outil de forage rotatif, permettant ainsi d’éjecter les déblais du trou. Cette technique génère beaucoup de poussière et reste très bruyante.

Le forage au diamant

Le forage au diamant est la technique la plus coûteuse. Idéale pour les sols très durs et profonds, elle est réalisée à l’aide d’une tête de forage diamantée. pour percer les formations rocheuses dures.

Le forage horizontal

Le forage horizontal est particulièrement utilisé pour forer des puits à angle oblique permettant d’atteindre des nappes phréatiques difficiles d’accès. Plus complexe et coûteuse, cette technique limite l’impact environnemental car elle nécessite moins d’emprise au sol que les autres.

Les défis et enjeux du forage d’un puits : autonomie et rentabilité

En termes de forage, la réglementation est stricte et peut varier d’une région à l’autre et les risques sont réels. Un chantier de forage nécessite un dispositif important. En cas de non-respect des procédures, son impact environnemental peut être irréversible. Ce type de projet représente un véritable défi technique nécessitant un budget important et des démarches parfois facétieuses.

Par ailleurs, bénéficier d’un accès direct à l’eau potable est un avantage certain et un atout majeur en cas de revente de votre propriété. En effet, une telle installation vous rend autonome en eau potable et vous permet de contribuer à la préservation des ressources naturelles en réduisant la consommation d’eau du réseau public. À long terme, l’opération peut s’avérer rentable puisqu’elle permet de réduire les factures d’eau. 

Sources :

Les guides BARNES Propriétés et Châteaux
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